Réforme du régime pénitentiaire: le ministre de la Justice présentera les grandes lignes du nouveau concept mi-mars 2010

Conformément à la déclaration gouvernementale du 29 juillet 2010, "le gouvernement continuera ses efforts pour un régime pénitentiaire humain et pour la réinsertion sociale des détenus".

Suite à la décision du précédent gouvernement de construire une maison d’arrêt à "Uerschterhaff", le précédent ministre de la Justice, Luc Frieden, avait déjà mis en place des travaux pour accompagner le projet de la construction d’une maison d’arrêt et d’une réforme de la gestion des établissements pénitentiaires.

Depuis son entrée en fonction, l’actuel ministre de la Justice, François Biltgen, est en train de finaliser cette réforme. Il a eu d’ores et déjà des réunions avec un certain nombre de partenaires intervenant de près ou de loin dans l’organisation de l’administration pénitentiaire et dans l’exécution des peines.

Après un premier dialogue avec le médiateur Marc Fischbach, le ministre François Biltgen a eu des entretiens avec le directeur du Centre pénitentiaire de Luxembourg/Schrassig, Vincent Theis, le directeur du Centre pénitentiaire de Givenich, Claude Lentz, et le délégué du procureur général d’État à l’exécution des peines, Jérôme Wallendorf. Il a en outre discuté en détail du nouveau concept pénitentiaire avec Hans-Jürg Bühlmann, expert suisse en matière pénitentiaire.

Le ministre vient aussi de rendre visite en date du 28 janvier 2010 au Centre pénitentiaire de Schrassig, afin de se rendre compte sur le site des questions qui se posent dans la vie journalière de l’administration pénitentiaire et des détenus. Il va, ensemble avec sa collègue, la ministre Octavie Modert, en outre rencontrer dans les prochaines semaines dans le cadre de réunions bilatérales les membres de l’association du personnel de garde et de la délégation du personnel. Une entrevue avec la délégation des détenus est aussi planifiée. Il rencontrera de même un certain nombre d’experts externes, tel le professeur Stefan Braum de l’Université du Luxembourg.

Le nouveau concept vise notamment la prise en charge des prisonniers, l’hébergement, la réorganisation administrative de la gestion pénitentiaire, le recrutement du personnel de garde et leur formation de base ainsi que la formation continue.

Selon les désirs du ministre, une attention particulière sera attachée à la resocialisation des détenus en cours de l’exécution de leur peine, mais surtout aussi après leur remise en liberté, dans un but d’éviter le phénomène de la récidive et d’accroître ainsi la sécurité des citoyens. Cette approche est d’autant plus importante qu’une part très importante des détenus a eu des problèmes de toxicomanie. La philosophie recherchée par le ministre réside dans une responsabilisation accrue du détenu dans le cadre de contrats d’insertion qui seront élaborés bilatéralement entre le concerné et l’administration pénitentiaire respectivement ses services sociaux. Quant à l’exécution de ces contrats, le ministre compte aussi associer des intervenants externes dans le cadre du logement respectivement de l’hébergement, de la prise en charge sociale, de l’accompagnement thérapeutique et de la remise au travail de l’ancien détenu.

La réforme sera présentée dans ses grandes lignes le 17 mars 2010 à la commission juridique de la Chambre des députés, ainsi qu’au grand public.

(communiqué par le ministère de la Justice)

Dernière mise à jour